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Impact du diagnostic de maladie mentale sur les membres de l’entourage

L’annonce de la maladie mentale déstabilise toute la famille et il est important que tous les membres contribuent à trouver des solutions. Chaque membre vivra un deuil et, éventuellement, une adaptation à une nouvelle réalité. Pendant la période de transition, il est important que la responsabilité rattachée à la personne atteinte soit partagée. Il faut éviter le blâme et s’assurer que les renseignements concernant la maladie et le traitement soient disponibles pour toutes les personnes concernées. Cette attitude positive et ce partage de connaissances permettent à toutes les personnes impliquées de mieux comprendre la maladie et les attitudes à adopter.

Le processus d’adaptation sera vécu différemment par chaque membre de la famille, incluant la personne atteinte. Dans la plupart des familles, le chemin à parcourir s’étendra sur plusieurs années et le passage à l’étape suivante ne peut pas être brusqué. Chaque membre devra faire preuve d’ouverture à de nouvelles idées, de respect et de patience pour son propre cheminement ainsi que celui des autres.

Plusieurs facteurs influenceront la réaction des différents membres de l’entourage : leur âge, leur lien avec la personne atteinte et le niveau de sévérité de la maladie. Par exemple, les parents âgés d’un adulte atteint de maladie mentale stabilisé seront peut-être moins impliqués dans sa vie quotidienne que les parents d’un jeune adulte au début de sa maladie. Il est parfois difficile de maintenir une relation réciproque avec une personne atteinte et cette perte peut mener à un abandon par certains membres de la famille.

L’instabilité et la nature cyclique de certaines maladies contribuent également à un recul des autres membres. Une étude sur les familles a démontré que leur détresse psychologique imposée par la maladie mentale est trois fois plus élevée que dans la population en général. Il faut donc être prudent et s’assurer de bien s’outiller pour faire face aux problèmes.

 

La vie de famille et la maladie mentale

L’annonce de la maladie mentale déstabilise l’ensemble des membres d’une famille. Sachez que c’est normal. Suite à une telle annonce, la famille vit une période d’adaptation et les différentes étapes de transition sont souvent difficiles à vivre.

Il faut se rappeler que la famille est un tout et le comportement de chaque membre a des répercussions sur les autres membres, donc l’annonce de la maladie mentale d’un proche a des retombées sur chacun. Chaque personne dans la famille va réagir différemment. Il est naturel que les parents se culpabilisent, que les frères et soeurs s’interrogent sur leur hérédité, que les conjoints s’inquiètent des nouvelles responsabilités qu’ils auront à assumer.

Toutes les inquiétudes soulevées sont légitimes et devront être éventuellement apaisées. L’important est de ne pas brusquer les étapes et de ne pas chercher toutes les réponses en même temps. Comme vous, votre proche évolue aussi dans sa maladie et il est impossible de prédire vos besoins et les siens pour l’avenir.

 

À retenir

Le processus d’adaptation compte trois étapes : la protestation ou la négation, la douleur et la réorganisation.

Ce processus n’est pas linéaire, il se déroule en spirale et s’étend généralement sur plusieurs années. Chaque rechute de la personneatteinte réactive le processus, mais chaque rechute apporte aussi de nouveaux éléments qui raccourcissent le processus.

 

Source : FFAPAMM. La vision familiale.

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